Clémence Guetté

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Clémence Guetté (née le 15 mars 1991) est une femme politique française, d'abord membre du Parti de Gauche, puis de la France Insoumise (LFI) depuis sa création en 2016. Elle est la coordinatrice du programme de LFI pour les présidentielles 2017 et 2022. Elle est également députée depuis 2022 et première vice-présidente de l'Assemblée nationale depuis 2024.

Vrai nom	Clémence Guetté
Date de naissance	15 mars 1991
Activités	Femme politique
YouTube	https://www.youtube.com/c/ClémenceGuetté94
Twitter	https://x.com/Clemence_Guette
Instagram	https://www.instagram.com/clemence_guette/?hl=fr

Stratégie

Elle regrette que le PS n'ait pas censuré le gouvernement Bayrou début 2025 car c'était aussi un moyen d'empêcher Retailleau / Darmanin de dérouler leur agenda réactionnaire.

Elle trouve que les congrès au sein des partis politiques font perdre beaucoup de temps et sont délétères en conduisant à des affrontements de personnes, et estime que l'incarnation vient après le programme.

Mouvements sociaux

Elle indique que LFI "a beaucoup accompagné le mouvement. On a essayé y compris à l'Assemblée nationale de retranscrire certaines de leurs revendications"

Union de la gauche

Elle pense que c'est toujours mieux de se mettre d'accord sur la base d'un véritable programme qui n'est pas minimal, pour être prêt à gouverner et changer la vie des gens en cas de victoire.

Elle explique en avoir "un peu assez qu'on présente les insoumis comme des des diviseurs à toutes les élections, alors que les élections récentes, c'est pas exactement ça. L'histoire aux européennes : on a proposé aux vert de partir ensemble, on leur proposait la tête de liste, ils en ont pas voulu, on voit ce que ça a donné dans le score de l'extrême droite. Les municipales, on propose des accords nationaux, des discussions nationales, pour l'instant, c'est pas nous qui qui bloquons sur le fait de les avoir."

Ruralité

Elle indique que les thématiques sont souvent les mêmes entre villes et zones rurales, par exemple pour les déserts médicaux : "je suis députée du Val de Marne, c'est à peu près le même taux de déserts médicaux que dans la Creuse". Elle dénonce une opposition artificielle qui n'est même pas bénéfique électoralement et pense qu'il vaudrait mieux parler du fond comme les services publics plutôt que d'opposer urbains et ruraux.

Elle précise qu'il y a aussi des quartiers populaires dans les zones rurales et dénonce une confusion classe populaire = banlieue.

Elle indique que pour convaincre en zone rurale, il faut rendre plus audible ce qui figure déjà dans le programme, car des mesures sont proposées mais sont peu entendues. Elle reconnaît toutefois des difficultés militantes et matérielles.

Économie

Elle indique que LFI est pour la taxe Zucman (taxe de 2% sur le patrimoine des ultra-riches) et indique qu'ils l'avaient votée à l'Assemblée nationale. Elle précise toutefois : « cela ne peut pas être ça et on avale tout le reste » en parlant des autres mesures du budget. Elle est toutefois sceptique sur le fait que la taxe Zucman soit accordée dans le budget Lecornu dans un accord de non censure avec les socialistes car beaucoup de voix macronistes s'y opposent.

Elle dit « on est aussi pour le retour de l'ISF et pour plus de justice fiscale largement. On pourrait faire un impôt universel sur les entreprises. C'est clair qu'il faut un paquet fiscal. »

Nucléaire

Elle rappelle que la dissuasion nucléaire doit se faire à l'échelle de la nation et pas à l'échelle de l'Europe : "la doctrine de la dissuasion, elle se fait à l'échelle d'une nation. Là aussi ça correspond au périmètre "le peuple français" et "pas les peuples européens". On considère pas qu'il y a un peuple européen pour notre part [...] ça nous empêche pas d'être partisan d'un désarmement nucléaire qui doit être multilatéral, qui doit être concerté."

Abstention

Elle pense qu'aujourd'hui "trop de gens sont dans l'abstention et auraient [...] des intérêts concrets de classe à voter pour un programme de rupture. Et donc il s'agit à la fois de faire entrer dans le jeu politique des gens qui aujourd'hui s'abstiennent, qui sont dégoûtés" et souligne également la responsabilité du mandat François Hollande dans la démobilisation d'une partie du peuple de gauche.

Extrême-droite

Elle estime que la lutte antiraciste est cruciale pour lutter contre l'extrême-droite car "l'antiracisme est une composante absolument essentielle et centrale de la lutte contre l'extrême droite parce que le projet d'extrême-droite est un projet de division des classes sociales et populaires notamment sur la base du poison raciste". Elle explique que l'extrême-droite ne remet pas en cause la compétition néolibérale, le marché, le capitalisme, mais promet à ses électeurs que "ce sera les immigrés, les étrangers, les musulmans [...] qui seront les perdants de cette compétition économique".

Elle indique qu'une part extrêmement conséquente des électeurs de l'extrême-droite s'auto-déclarent racistes.

Elle trouve que l'électorat d'extrême-droite est trop souvent infantilisé "comme si les gens qui votent à l'extrême droite ne savaient pas exactement ce qu'ils font ou vous n'avez pas compris l'essentiel du projet. Je pense que la plupart des gens ont compris le projet. C'est-à-dire que ils pensent eux aussi que la compétition néolibérale est inéluctable [...] donc ils adhèrent à cette vision raciste de la société qui dit "On va faire perdre une partie des classes populaires qui sont les classes populaires racisé"", remettant ainsi en cause la thèse des fâchés pas fachos.

Elle estime qu'il faut démobiliser en partie l'électorat de l'extrême-droite, tout en expliquant que la stratégie ne peut reposer uniquement là-dessus : "les gens pour qui c'est le principal objectif, ça conduit ensuite à une chaîne de décision qui dit "On va passer des sujets sous le tapis, peut-être que l'antiracisme c'est pas exactement prioritaire", et cetera et cetera. Et je pense que c'est perdant sur tous les tableaux."

Elle indique que l'électorat d'extrême-droite repose essentiellement sur les classes intermédiaires plutôt que sur les classes populaires, et qu'ils sont souvent opposés aux valeurs de gauche, d'où la difficulté à les convaincre de voter à gauche. Elle précise toutefois qu'elle ne pense pas qu'il soit impossible pour des gens qui ont voté extrême-droite de changer d'avis et de voter à gauche.

Elle estime que s'implanter localement lors des municipales est un bon moyen de lutte contre l'extrême-droite car "des représentants dans les exécutifs locaux peuvent aussi montrer comment on fait autre chose à l'échelle locale, comment on on travaille sur la souveraineté communale par exemple"

Antiracisme

Elle estime que la marche contre le racisme qui s'est tenue le 22 mars 2025 est un succès : "ça a été une réussite, il y avait vraiment beaucoup de gens dans la rue" et appelle à participer "au 1er mai là aussi pour dire non à la à la guerre sociale et oui à la paix."

Elle explique que le racisme est une question systémique qui implique de déconstruire des biais que l'on trouve partout dans la population, d'où l'importance de la formation militante et de ne laisser passer aucune forme de racisme : "la négrophobie, l'islamophobie, l'antisémitisme, les gens du voyage".

Elle estime que parler de racisme antiblanc comme l'a fait Fabien Roussel revient à donner le point à l'extrême-droite.

Antisémitisme

Elle pense qu'il y a une instrumentalisation de la lutte contre l'antisémitisme du fait notamment de l'opposition au génocide à Gaza.

Elle indique qu'il y a des processus de formation des militants de LFI à toutes les formes de racisme, dont l'antisémitisme.

À propos du visuel qui a fait polémique sur Cyril Hanouna, elle explique qu'il a été retiré au bout de quelques minutes, "ce qui consistait à dire que c'était une erreur [...] c'est important d'écouter les gens qui sont les plus formés, les plus outillés, les plus sensibles aussi à ce type de questionnement" et qu'on peut avouer des imperfections tout en se disant qu'on fera mieux la fois suivante. Elle rappelle que le visuel ne visait pas spécifiquement Hanouna, mais toute une série de personnes qui sont des relais de l'extrême-droite, et qu'il n'y avait aucune intention antisémite ni de référence à sa confession religieuse ou sa culture.

Élections

Municipales 2026

Elle indique qu'un programme a été créé pour les municipales avec des idées de mesures que les listes LFI peuvent proposer localement.

Elle explique que des discussions ont été proposées au niveau national avec les autres partis du NFP pour essayer d'avoir un accord global plutôt que des accords locaux : "des accords au cas par cas, ça donne souvent la France insoumise voiture balai notamment des baronnies socialistes qui sont là depuis je ne sais combien de temps qui veulent bien souvent nous avoir sur les listes (enfin pas toujours hein mais voilà souvent). Nous on veut aussi pouvoir mener des listes, mener des campagnes".

Elle pense que dans plein d'endroits il va y avoir des accords, peut-être pas avec tout le NFP mais au moins une partie d'entre eux. Elle revendique également des listes autonomes dans les endroits où LFI s'oppose à des gestions municipales.

Elle explique que les communes ont quand même le pouvoir de faire des choses malgré l'austérité : "On propose par exemple des cantines bio locales et qui sont organisables à l'échelle communale. On propose d'arrêter avec le quota du maire dans les logements municipaux qui ont parfois entraîné des formes de clientélisme dans l'attribution des logements sociaux, pour que ce soit un quota du conseil municipal et qui a une décision collégiale pour attribuer ces logements sociaux. On propose qu'il y ait des référendums locaux qui orientent réellement la politique communale et pas sur des sujets anecdotiques comme parfois ça s'exerce."

Références

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