François Ruffin

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François Ruffin (né le 18 octobre 1975) est un journaliste, essayiste, documentariste et homme politique français. Il est le fondateur du journal Fakir ainsi que du parti politique Picardie debout !. Il est député de la Somme depuis 2017, d'abord au sein du mouvement La France Insoumise [LFI], puis au sein du parti Les Écologistes [LE ex EELV] à partir de 2024.

François Ruffin

Vrai nom	François Ruffin
Date de naissance	18 octobre 1975
Activités	Journaliste, Essayiste, Documentariste, Homme politique
YouTube	https://www.youtube.com/@francois_ruffin
Twitter	https://x.com/Francois_Ruffin
Facebook	https://www.facebook.com/FrancoisRuffin80
Site web	https://francoisruffin.fr/

Positionnement global

Il se revendique social-démocrate.

Relations entre partis

Rassemblement national

Il dit qu'il n'y a pas de fatalité à ce que ce soit l'extrême-droite qui gagne : « 1929 ça a produit le New Deal aux États-Unis, ça a produit le Front Populaire en France et ça a produit le nazisme en Allemagne. Donc ça veut dire que c'est nous qui faisons l'Histoire ».

Pour lutter contre le RN, il recommande de placer le travail au cœur du projet de la gauche : « les Français doivent pouvoir bien vivre de leur travail [...] Marine Le Pen n'a rien à dire là-dessus : intérim, stage, CDD, temps partiel, il n'y a rien de tout ça dans son programme ». Il veut aussi mettre au cœur du projet le partage des richesses : « On a aujourd'hui un gigantesque gavage en haut, pendant que les gens sont rationnés en bas : bah il n'y a pas le mot "partage" dans le programme de Marine le Pen, il n'y a pas "dividende", il n'y a pas "actionnaire", il n'y a même pas le mot "égalité". »

En termes de rhétorique, il dit que les attaques directes sur le Rassemblement National ne marchent pas, « parce que aujourd'hui il y a une affection pour la figure de Marine le Pen. C'est pas joyeux mais je le dis franchement parce que si on n'en prend pas conscience on tire à côté. »

La France Insoumise

Il indique qu'un certain nombre de personnes qui ont quitté LFI dans le Nord à cause d'un entrisme des Frères musulmans, mais il ne souhaite pas généraliser. Il indique que le Ministre de la Justice devrait mener des enquêtes s'il y a des soupçons, plutôt que de propager des soupçons généraux. Il précise qu'il n'a pas les faits pour ce qui concerne LFI.

Parti Socialiste

Il se met en scène avec Olivier Faure dans une voiture, expliquant : "On refait la gauche et la France sur le chemin. Au boulot !"

Stratégie

Il indique qu'il ne s'attendait pas à des victoires à l'Assemblée nationale en 2017 : "je m'attendais pas à gagner des choses en allant dans l'hémicycle [...] je savais que j'allais perdre politiquement mais je m'attendais à des batailles rhétoriques, à des arguments et des contre-arguments"

À propos de sa stratégie politique, il déclare : "il faut qu'on prenne conscience de l'état de résignation du pays [...] on peut prôner un horizon merveilleux, les gens ils vont pas accrocher, ils vont pas réussir à nous suivre [...] si on leur dit "regardez on va battre le record du saut en longueur" il y en a pas qui va se lever du lit pour essayer, tandis que si on l'aide si on dit "bah voilà le premier pas dans lequel on va aller" et puis si on réussit le premier pas on va réussir le deuxième pas et puis si on réussit le deuxième pas peut-être qu'à un moment on relèvera ensemble le nez vers l'horizon"

Il dit que pour arriver au pouvoir, la gauche doit rassurer et parler à tout le pays, pas juste à ceux qui votent pour elle. Il pense que « Jean-Luc Mélenchon dans le cadre des présidentielles sait tendre la main et se montrer dans l'apaisement. ». Il veut faire moins peur pour gagner le second tour.

En 2022, il dit que rhétoriquement il ne faut pas dire « il n'y a pas d'assistés dans ce pays, car les gens ils connaissent très bien le fils de la belle-sœur dont ils savent combien ils touchent au RSA et qui se lève pas le matin et qui donne ses horaires. »

En octobre 2025, il indique que sa stratégie électorale consiste à "aller chercher ceux qui décrochent du bloc central".

En novembre 2025, il explique que la victoire de Zohran Mamdani à New York est due notamment à "une primaire" et à "la question sociale comme obsession".

Travail

Il déclare que droit à la paresse et valeur travail ne s'opposent pas : "pour moi le droit à la paresse ne s'oppose pas à la valeur travail, au contraire les deux se conjuguent, c'est-à-dire que l'histoire du mouvement ouvrier c'est une histoire à la fois de dignité du travail, de gagner sa vie en travaillant et d'en être fier, et en même temps de libérer des temps hors travail"

Démocratie

En 2023, il dit que la macronie veut les pleins pouvoirs et estime que les macronistes « font très profondément du mal à la démocratie. Si c'est ça la démocratie, vous croyez que les gens vont y être attachés dans la durée ? ». Il propose comme solution le Référendum d'Initiative Citoyenne.

Il considère qu'un casier judiciaire devrait disqualifier de l'activité politique publique (selon la notion de 'responsabilité' publique face aux citoyens) : concernant Rachida Dati, il indique "Quand on va avoir un passage pour corruption devant le tribunal correctionnel, la décence voudrait qu'on se mette en retrait de la vie publique" sinon selon François Ruffin "cela participe à la désagrégation du lien avec les politiques"

Négociations pour Matignon

Il se dit favorable à des compromis avec la macronie : "Tout ce qui peut aider les Français, je prends [...] Qu'on passe un compromis, ça me paraît nécessaire pour notre pays et notre démocratie".

Il déclare que si Lecornu annonce une abrogation ou une suspension de la réforme des retraites, ainsi que des impôts de 15 milliards sur les très grandes fortunes, il se lève et applaudit, sinon il censure.

Départ de Macron

Il appelle Macron à réfléchir à une démission.

Il aimerait que Macron pose sa démission de lui-même, de préférence d'ici 6 mois.

Il dit être favorable à une présidentielle anticipée pour régler la cirse fiscale et démocratique. Il souhaite qu'elle ait lieu dans 6 mois, pour que chaque parti ait le temps de présenter un projet.

Dans un premier temps, il ne signe pas la motion de destitution déposée par LFI en septembre 2025.

Devant la polémique, il finit par la signer quelques jours plus tard.

Budget

Il indique avoir trois lignes rouges pour le budget de la sécurité sociale proposé par Michel Barnier : "l'indexation des salaires sur l'inflation, l'abrogation de la loi sur les retraites et il y a le fait que dans notre pays, ce n'est pas normal que le travail soit plus taxé que le capital"

Il refuse de voter contre la partie recettes du budget de la sécurité sociale de Lecornu car d'après lui "les saletés ont été éliminées" et il veut un vrai débat sur les dépenses.

Il vote pour la "suspension" de la réforme des retraites, expliquant que "500.000 travailleurs vont en profiter, partir trois ou six mois plus tôt".

Interrogé sur les victoires de la macronie après la non-censure de Lecornu par le PS et son vote pour la "suspension" de la réforme des retraites, il déclare : "ce n'est pas le sujet, moi je sais pour qui je me bats".

Sociétal

Il déclare qu'une loi permettant de changer librement de genre n'est pas une priorité, car cela pourrait creuser davantage de fractures dans la société. Il fait finalement amende honorable quelques jours plus tard, expliquant que sa position sur le genre ne va pas et qu'il doit progresser sur le sujet.

Il dit ne pas être favorable personnellement à la GPA.

Il dit être favorable à l'ouverture d'un débat sur la fin de vie.

Économie

En 2021, face à la précarité étudiante, il propose l'ouverture du RSA aux moins de 25 ans.

Pour lutter contre l'inflation, il propose le blocage des prix (au moins temporaires) et le déblocage des salaires.

Pour lutter contre le manque de main d’œuvre pour les emplois saisonniers, il propose que le gouvernement paye des bouts de camping sur la côte pour les étudiants afin qu'ils puissent se loger quand ils travaillent dans les brasseries, les hôtels... Cela permet aussi de répondre au problème de dépression dans la jeunesse.

Sur le dumping social permis par les lois concurrentielles du marché commun européen, il semble pro-UE mais contre la concurrence 'déloyale' : "L'Union européenne a dérégulé complètement le secteur de la betterave. Elle a fait exploser les quotas de production et d'importation [...] Quelle doit être notre attitude à nous ? Elle ne doit pas être une attitude de venir baisser les normes environnementales, les normes de protection de la santé des Français. Ça doit être de tout faire pour qu'en Europe, on relève ces normes"

Il indique être en faveur d'une régulation du marché dans certains domaines : "je suis en faveur de taxes frontières de barrière douanières de quota d'importation depuis très longtemps, mais [...] sur le médicament je pense que c'est prioritaire et donc là dessus ben oui il faut une régulation du marché"

Il explique n'avoir jamais totémisé la taxe Zucman.

Antiracisme

Le 10 novembre 2019, il ne participe pas à la marche contre l'islamophobie organisée à la suite de l'attentat contre la mosquée de Bayonne, car « ce n'est pas son truc ». Il déclare : « Je n'irai pas dimanche je joue au foot. »

Élections

Présidentielle 2022

En 2021, il déclare ne pas être candidat à la présidentielle 2022; car « Il y a assez de monde sur la ligne de départ, je pense qu’on peut se passer d’une candidature de plus à gauche ».

En 2024, après son départ de LFI, il dit avoir fait une campagne au faciès en 2022, donnant des tracts avec la tête de Jean-Luc Mélenchon aux personnes noires et arabes, et sans Jean-Luc Mélenchon aux personnes blanches. Il dit avoir éprouvé une honte de faire cela, et dit que ses camarades ont fait la même chose, ce que Manuel Bompard réfute.

Législatives 2024

Il indique que Jean-Luc Mélenchon a raison de se mettre en retrait : « En toute franchise, lors des premiers porte-à-porte, son nom revient, et avec inquiétude. Et c’est pourquoi je trouve qu’il a raison de se mettre en retrait. Ça semble manifeste qu’il ne sera pas Premier ministre ».

Lors de la manifestation contre l'extrême-droite, il indique : « Le Front populaire, ce n’est pas Ruffin, Mélenchon, Faure, Tondelier, Roussel, etc. Le Front populaire, c’est les gens derrière nous ».

Il fustige la décision de LFI de ne pas réinvestir certains députés et affirme « plein soutien à son camarade et ami Alexis Corbière ».

Il indique que Jean-Luc Mélenchon est un boulet et un obstacle à la victoire de la gauche. Il dit d'ailleurs en 2025 ne pas regretter ses propos, même s'il le dirait autrement.

Il accuse les partis [du NFP] de s'être déchirés aussitôt après le 7 juillet : "le Parti socialiste et les Insoumis ont joué le match entre eux, « Qui sera le roi du cimetière de la gauche ? » en priorité, plutôt qu’ensemble contre l’extrême droite et l’extrême argent".

Présidentielle 2027

En 2023, il lance un appel aux dons, expliquant qu'il souhaite opérer un « changement de division ».

En 2025, il dit qu'il veut une primaire pour 2027, dans le périmètre du NFP, « de Philippe Poutou à François Hollande. C’est à eux de choisir d’y rentrer ou non. ». Il dit ne pas imaginer « qu’on participe à un tel scrutin sans, ensuite, en respecter les règles » lorsqu'on lui demande s'il est prêt à soutenir le vainqueur quel qu'il soit, y compris si c'est François Hollande ou Raphaël Glucksmann. Il affirme qu'il la gagnera, mais corrige son propos quelques jours plus tard, disant qu'il voulait dire qu'l y allait pour l'emporter.

Il indique que si Jean-Luc Mélenchon est mieux placé que lui dans les sondages,il n'appellera pas à voter pour lui. Il explique qu'il y aura peut-être une candidature commune mais pas une candidature unique. Il dit ne pas savoir si une candidature unique est vraiment souhaitable, mais pense qu'avec deux candidatures la victoire est encore possible

Il déclare qu'il partage le chemin de l'unité et qu'"il y aura des comptes à rendre dans le pays, devant l'Histoire, pour tous ceux qui choisissent la division, le sectarisme, la chasse aux traîtres permanente".

Il souhaite "ouvrir un chemin d'’espoir, entre l’extrême droite et l’extrême argent".

Il indique que Mélenchon perdrait forcément au 2nd tour face à Marine le Pen : "lui qui était largement vainqueur en 2017, dont la côte de popularité était largement plus élevée, aujourd'hui on perd, il n'y a aucun doute". Il dit que c'est un bon candidat de 1er tour mais pas de 2nd tour : "je ne sais pas comment on fait sortir des millions d'électeurs d'un chapeau comme un lapin pour un prestidigitateur" et plaide donc pour une autre option.

Conflit israélo-palestinien

Fin 2024, il dit qu'il ne considère pas qu'un génocide est en cours à Gaza, car il ne va pas y avoir une extermination de tous les Palestiniens : « Pour moi, le génocide ça signifie l'extermination de tous les habitants. Heureusement on n'en est pas là. ». Il précise toutefois être pour un cessez-le-feu immédiat, pour un État palestinien et pour la fin des livraisons d'armes à Israël.

Quelques jours plus tard, devant la polémique, il dit regretter ses propos et reconnaît qu'il s'agit bien d'un génocide.

Sport

En 2025; pendant la niche parlementaire du PCF, il demande aux communistes de faire une pause vers 17h pour regarder Loïs Boisson (tenniswoman française) en demi-finale de Roland-Garros.

Chasse

Il déclare "je ne souhaite pas que les écolos se construisent contre la chasse. C’est un combat stupide"

Il indique qu'il refuse d'être anti-chasseur : "quoi qu’il en soit, je ne serai pas anti-chasseurs. Ceux que je fréquente dans mon quotidien, ce sont les nôtres : pompiers, manutentionnaires, électriciens, etc."

Références

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