Cogito Ergo Seum
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Positionnement Global
L’Extrême Droite en France
Position sur le Rassemblement National (RN), qu'il associe à un "nationalisme identitaire"[1] :
"Il faut comprendre que ça fonctionne comme un mécanisme de défense idéologique des classes dominantes : Lorsqu'un système économique entre en crise, les élites politiques, plutôt que de remettre en cause l'ordre économique, elles vont réorienter la colère populaire vers des figures d'altérité, un processus d'antagonisation. On va créer des boucs émissaires, par exemple l'immigration, les étrangers, les assistés, etc. En fait, ça permet de préserver les intérêts de la bourgeoisie et ça donne au peuple [...] un récit symbolique de protection. [...] le RN aujourd'hui, il incarne cette fonction"[2]
Sur la fenêtre d'Overton - "En fait la progression du RN, elle s'inscrit aussi dans une évolution idéologique plus large : la banalisation des idées d'extrême droite dans le débat médiatique et le débat public, qui a été notamment très favorisé par le rachat de grosses chaînes par des milliardaires [...] Et en fait on a une partie de la droite classique qui a glissé progressivement et sémantiquement vers des discours d'extrême droite, ce qu'on appelle la fenêtre d'Overton, qui s'est décalée progressivement à droite, voire à l'extrême droite. Et en fait tout ce qui était même perçu de centre ou de centre mou, maintenant c'est qualifié de gauche radicale"[3]
Sur le PS et le vote "anti-système" - "La gauche traditionnelle, elle s'est effondrée et notamment euh grâce au PS [Parti socialiste] : le fossoyeur de la gauche [...] Et du coup, beaucoup de votants RN sont d'anciens électeurs de gauche ou en tout cas d'anciens électeurs du PS qui ont été déçus [...] Et donc ils retrouvent dans l'extrême droite une forme de contestation du système. Et même si cette contestation elle est conservatrice, xénophobe [...] bah ça reste un symptôme de cette désaffiliation partisane"[4]
Sur le RN - "Il canalise l'insécurité sociale réelle, donc le chômage, le déclassement, la précarité [...] le RN, il est particulièrement implanté dans les territoires qui sont relégués : les zones rurales, les petites villes désindustrialisées, les périphéries éloignées des métropoles. En fait, ce sont des espaces qui cumulent des fermetures du service public, des déserts médicaux, une faiblesse des transports, de la précarité à l'emploi et un sentiment d'invisibilité politique. Et en fait, les habitants de ces territoires-là, ils se sentent abandonnés par l'État et ignorés par les partis traditionnelles, notamment par la gauche. En fait, ce sont les grands oubliés de la mondialisation"[5]