Raphaël Enthoven

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Raphaël Enthoven
Raphaël Enthoven 2013.jpg
Activités écrivain, chroniqueur, commentateur politique
Twitter https://x.com/Enthoven_R
Instagram https://www.instagram.com/raphael_enthoven/
Site web https://www.franc-tireur.fr/raphael-enthoven

Raphaël Enthoven est un essayiste, chroniqueur et commentateur politique.

Positionnement Global

Il est éditorialiste et chroniqueur du journal hebdomadaire Franc Tireur.

Il dit être universaliste[1]

Politique

Vote

à la question "Jean Luc Mélenchon ou Marine le Pen ?" - "ni l'un ni l'autre ni l'un ni l'autre dieu me garde" et qu'il s'abstiendrait s'il devait choisir[2].


Selon lui, LFI et le RN sont équivalents :

"L'enjeu était pour moi de les mettre dans le même camp je considère qu'il y a désormais non pas l'extrême droite et en face un camp républicain mais un extrême populisme, une démagogie extrême d'un côté, qui rassemble des interprètes différents, parfois ouvertement antagonistes, et qui en réalité sont jumeaux comme Marine le Pen et Jean Luc Mélenchon, et que voter pour l'un c'était comme d'une certaine manière voter pour l'autre"[3]

Il compare la France Insoumise en terme de "danger" et en "matière de communication" au boulangisme, puis cite voire le Rassemblement National comme "plus dangereux encore" car ayant selon lui une chance de gagner les élections[4]

Il regrette par le passé et considère comme "impardonnable" avoir tweeté qu'entre les deux partis du RN et de LFI il voterait pour le Rassemblement National[5]. 

En parlant de Marine le Pen et du RN :

"J'explique que Marine le Pen est une démagogue, qu'elle est dans la main des russes, qu'elle est populiste, qu'elle est séditieuse, qu'elle est factieuse, que c'est un mouvement qui est encore xénophobe"[6]

Échiquier Politique

Il se dit patriote et républicain - "En ce qui me concerne si je suis patriote c'est parce que je suis républicain, c'est à dire que je ne suis qu'accidentellement patriote"[7]

Contre la thèse décoloniale et post-coloniale

Il semble décrire de la thèse décoloniale et post-coloniale que c'est un discours "nostalgique des colonies" (et même 'colonialiste'[8][9]) qui décrirait la France comme "responsable de tous les maux de la terre". Le "renoncement" aux colonies françaises est selon lui la preuve que l'état ne peut plus être raciste :

"Faire à la république le procès [...] d'être elle-même l'héritage d'une colonisation qui porte en elle les linéaments, les ferments d'un racisme : ceci me paraît injuste [...] C'est parce que la France coloniale a renoncé à renoncer à elle-même que la république a été affermie. En revanche, considérer que la république est tout entière l'héritière de cette France coloniale c'est un discours colonisateur en vérité, c'est un discours paternaliste, c'est un discours de nostalgique de la colonisation, c'est le discours de celui qui pense que la France est encore au centre du monde, ou que la France est responsable de tous les maux de la terre, ou bien que la république n'est que le cache-sexe d'une injustice systémique. C'est un discours indémontrable"[10]


Il semble favorable à un analyse historique de la colonisation : "Il est excellent que la France fasse l'analyse de son passé colonial, il est très important que l'on détaille les exactions de l'armée française, les conséquences qu'il y a eu à demander à l'armée de tenir des fonctions de police par exemple à Alger au début des années 60, les conséquences en termes de torture [...] Ce sont des pages noires de la France. C'est très important de les regarder et c'est très important de faire l'analyse du modèle colonisateur et de ce qu'il a impliqué et de ces crimes"[11]

Israël / Palestine

Sur l'idée d'un différentiel d'attention porté par "une partie des musulmans français" entre le génocide à Gaza et le génocide culturel des Ouïghours:

"La différence [...] c'est que les Ouïghours sont massacrés par les Chinois et [que] les Palestiniens sont massacrés par si j'ose dire dans l'inconscient collectif par des juifs [...] C'est très intéressant de voir cette hiérarchie des victimes entre ceux qui tiennent la cause palestinienne pour le sel de la terre mais qui se désintéressent complètement du sort des Ouïghours"[12]

Quand le journaliste Thibaut Gauthier pose la question "En gros vous me dites oui il va falloir détruire le Hamas oui ça passera obligatoirement par des morts tragiques d'enfants, de femmes, de civils, de gens qui n'ont rien demandés, il faut l'accepter, mais pas être d'accord avec ce que l'on a fait soi-même ?" - Raphaël Enthoven réponds : "c'est compliqué de vous répondre [...] le Hamas c'est un mouvement absolument monstrueux dont la destruction me paraît un préalable à la paix [...] Pour détruire le Hamas il faut faire la guerre à quelqu'un qui met des boucliers humains partout et par conséquent cette guerre ne peut pas être autre chose qu'une série d'atrocités"[13]

"Un enfant palestinien vaut un enfant Israélien et inversement, cette nuance là n'a pas lieu d'être. La différence elle est [...] entre ceux qui les tuent. Et là il y a une différence à faire, parce que qu'on le veuille ou non, les bombardements [...] ciblés d'une armée régulière, qui font des morts indésirés, ne sont pas à mettre sur le même plan que le geste qui consiste à s'infiltrer dans un pays pour en massacrer femmes et enfants parce qu'ils sont juifs"[14]

Sur Mélenchon et les limites des sciences sociales vis à vis de l'attaque du 7 octobre 2023 :

"C'est plein de choses à la fois, il y a probablement de l'antisémitisme là-dedans, mais c'est plus me semble-t-il une sorte de 'deal' avec les sciences sociales. C'est une façon de dire que les sciences sociales sont là pour expliquer ce qui choque la conscience [...] Or bien sûr qu'il faut expliquer les choses et bien sûr que les sciences sociales ont leur pertinence. En revanche étendre le champ d'application des sciences sociales jusqu'à un geste génocidaire c'est normaliser ou banaliser ce geste d'une façon qui ne qui ne doit pas être et c'est ceci qui est infiniment dangereux"[15]


Raphaël Enthoven produit une équivalence entre le "point de détail" de Jean Marie le Pen au "crime de guerre du Hamas" de la France Insoumise :

"Son négationnisme ne portait pas [...] sur le nombre de morts. [...] Le Pen [...] il fait preuve d'un négationnisme plus subtil que la simple négation des morts qui consiste à dire : 'mais je ne ni pas que des gens soient morts je ne nie pas que ce soit horrible je veux juste dire qu'il y a eu des morts de tout côtés'. Ceci est un négationnisme épouvantable et c'est la raison pour laquelle on ne peut pas qualifier les crimes du Hamas de crime de guerre, c'est pas assez"[16]


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